Digestion et Microbiote 💋

  • Qu’est-ce que la digestion
  • Quelle sont les Ă©tapes
  • Comment fonctionne un systĂšme digestif en santĂ©

Alimentation, Assimilation, Élimination

La bouche, dent, langue, 2500 capteurs sensorielles

Le principal orifice du corps ; celui qui nous permet de parler, de respirer, mais surtout d’accueillir l’eau et la nourriture nĂ©cessaires Ă  notre survie et Ă  notre dĂ©veloppement.
D’un point de vue « mĂ©canique », la bouche est composĂ©e d’une langue, de gencives, qui sont le support des dents, du palais, de glandes salivaires – le tout enveloppĂ© d’une muqueuse protectrice.

Notre bouche contient Ă  elle seule plus de 2500 capteurs sensoriels, c’est plus que n’importe oĂč ailleurs dans le corps humain.

Au sens strictement digestif du terme, on peut noter une mission principale Ă  la bouche : transformer la nourriture mangĂ© en une bouillie suffisamment fluide – le bol alimentaire â€“ pour qu’elle puisse ĂȘtre prise en charge par ton estomac. Pour rĂ©aliser cette tĂąche complexe, un mĂ©canisme se dĂ©clenche et fait travailler de concert tous les organes de la bouche : les dents dĂ©gradent et fragmentent la nourriture, les glandes salivaires humectent, et la langue malaxe le tout.

La mastication, salive et glande salivaire, enzyme salivaire


Combien de fois va-t-on te le répéter ?! IL FAUT PRENDRE LE TEMPS DE BIEN MASTIQUER !

  • La mastication permet de rĂ©duire les aliments en morceaux suffisamment petits pour faciliter le travail de l’estomac,
  • Mastiquer longtemps augmente la sensation de satiĂ©tĂ©
  • Plus on mastique plus on sĂ©crĂšte de salive et la salive est une premiĂšre Ă©tapes importante de la bonne digestion.

La salive c’est
 du sang filtrĂ©, tout simplement ! Directement connectĂ©es Ă  des vaisseaux sanguins, nos glandes salivaires passent notre sang au tamis ultra fin pour le dĂ©barrasser de ses globules.

La salive provient des glandes salivaires : s’il y en a plein de petites rĂ©parties un peu partout Ă  la surface de la muqueuse buccale, ce sont trois paires principales qui sĂ©crĂštent la grande majoritĂ© de notre salive.

La salive contient aussi des enzymes. Des enzymes d’immunitĂ© et des enzymes de digestion.

La salive contient un produit qui s’appelle mucines qui forment un film protecteur Ă  la surface des muqueuses. Ces protĂ©ines gluantes emprisonnent les germes et bactĂ©ries pendant que l’enzyme salivaire tueuse lysozyme, viennent les dĂ©truire. C’est le tout premier soutien du systĂšme immunitaire qui est ici dĂ©jĂ  au travail dĂšs la premiĂšre bouchĂ©e.

Une prĂ©-enzyme digestive, l’amylase, commence dĂšs la mastication Ă  dĂ©grader les amidons en glucides, qui seront parfaitement assimilables dans la suite de leur voyage au sein du tube digestif.

Enzyme digestive :

Les enzymes digestives sont trĂšs importantes pour la digestion et santĂ© totale. Ils ont pour principale mission de dĂ©couper les aliments complexes en fragments plus petits et assimilables par l’intestin Chaque enzyme on des tĂąches spĂ©cifiques : protĂ©ase pour protĂ©ines par exemple, lactase pour les lactoses, lipase pour les gras
etc


C’est quoi une enzyme

C’est une protĂ©ine capable d’activer, accĂ©lĂ©rer ou ralentir une rĂ©action chimique, sans ĂȘtre elle-mĂȘme altĂ©rĂ©e par cette rĂ©action. Sans enzyme, pas de digestion, pas d’assimilation et pas de nutrition, donc, pas de vie!

On obtient normalement tous notre apport d’enzymes nĂ©cessaires de façon enzymes naturelles et rĂ©guliĂšrement Ă  chaque repas. On les trouve principalement dans les fruits et lĂ©gumes crus, les graines germĂ©es, et dans les produits lactofermentĂ©s !

L’Ɠsophage

Le tuyau qui utilise le pĂ©ristaltisme pour faire descendre le bol alimentaire Ă  l’estomac. Un tuyau intelligent! Il contient des valves anti-retours, des sphincters, qui bouche les entrĂ©s et les ouvres aux bons moments. Une synergie importante pour bloquer un reflux vers la bouche!

C’est quoi un sphincter ?

C’est un muscle fonctionnel en forme d’anneau qui sert Ă  contrĂŽler l’ouverture ou la fermeture de certains orifices naturels. On en dĂ©nombre plus de dix dans le corps humain, certains servant Ă  dilater la pupille, quand d’autres moins Ă©lĂ©gants mais mieux connus permettent d’évacuer les selles.

Estomac

Il est reliĂ© par le haut Ă  l’Ɠsophage par le sphincter cardia, et plus bas au duodĂ©num (partie haute de l’intestin grĂȘle) par le sphincter pylore. Le pylore est un sphincter important, c’est lui qui dĂ©cide quand les aliments sortes de l’estomac pour aller vers le petit intestin. Quand le mĂ©lange dans l’estomac est bien prĂȘt pour la prochaine Ă©tape qui est l’assimilation, il s’ouvre petit peu par petit peu pour en laisser couler dans le duodĂ©num.

Les parois internes de l’estomac sĂ©crĂštent en effet de l’acide chlorhydrique et des diffĂ©rentes sortes enzymes gastriques (les sucs gastriques) qui viennent respectivement dissoudre les morceaux mal mastiquĂ©s et dĂ©couper les protĂ©ines en petits morceaux.

Le voilĂ  ici le pourquoi de ne pas boire d’eau ici en mangeant. Car les enzymes digestives sĂ©crĂ©ter par l’estomac seront noyer dans l’eau aulieu d’ĂȘtre capable de s’accrocher au morceau de nourriture pour effectuer leur travail de dĂ©composition en plus petit morceau.

MĂȘme chose avec les compatibilitĂ©s alimentaires.  Les enzymes que ton estomac va choisir d’utiliser vont ĂȘtre diffĂ©rente dĂ©pendamment si on a manger de la viande ou des cĂ©rĂ©ales par exemple. Pour la viande ça prend tel enzyme, pour les noix ça prend tel autre enzyme pour les cĂ©rĂ©ales tel autre. Et pas tous les enzymes fonctionnement bien lorsque mĂ©langer ensemble. Il se contre travail et jusqu’à se nuire assez d’oĂč ils n’effectuent pas leur travail de dĂ©composition des aliments. C’est pourquoi pour une bonne digestion et une bonne assimilation on devrais suivre les compatibilitĂ©s alimentaires. Il y a une page sur le site web qui en parle bien comme il faut! đŸ˜Š

AprĂšs 1 ou 2 Ă  3 heures de travail acharnĂ©, l’Estomac Ă  mĂ©langer le tout en fluide d’enzymes, d’acide, de protĂ©ines et de bons nutriments appelĂ© : le chyme. Le pylore s’ouvre et le contenu de l’estomac part dans l’intestin grĂȘle. En route vers le voyage de l’assimilation!

Le chyme : amas liquide de nutriments, de sucs gastriques et d’enzymes.

Intestin GrĂȘle

DuodĂ©num: PremiĂšre partie de l’intestin grĂȘle.

Les sels pancrĂ©atiques et biliaires se dĂ©verse au dĂ©but du duodĂ©num.

Le pancrĂ©as sĂ©crĂšte des « sels pancrĂ©atiques », principalement composĂ©s d’enzyme. On retrouve ici pĂȘle-mĂȘle la majoritĂ© d’entre elles : la lipase pour les lipides, l’amylase pour les glucides, et la protĂ©ase pour les protĂ©ines. Elles dĂ©coupent toutes les molĂ©cules encore trop grosses, qui pourront ensuite ĂȘtre absorbĂ©es par les cellules entĂ©rocytes de la paroi muqueuse intestinale.

La bile a un parcours un peu diffĂ©rent, elle est produite par le foie et stockĂ©e dans la vĂ©sicule biliaire. MĂ©langĂ©e au chyme dĂšs son arrivĂ©e dans le duodĂ©num, elle fait plutĂŽt office de dĂ©tergent et solubilise les lipides en microgouttelettes destinĂ©es, encore une fois, Ă  ĂȘtre assimilĂ©es plus tard. Et puis, dans le mĂȘme temps, elle Ă©vacue tous les dĂ©chets drainĂ©s par le foie.

SimultanĂ©ment, les glandes de Buhner, situĂ©es dans la paroi du duodĂ©num, produisent 1 Ă  2 litres d’une substance riche en bicarbonate qui neutralise l’acidité de la mixture Ă  la sortie de l’estomac.

Nos cellules d’assimilation : Les EntĂ©rocytes

La muqueuse de l’intestin grĂȘle forme des milliers de replis, que l’on nomme villositĂ©s. Chacune de ces villositĂ©s forme Ă  son tour des plis, constituĂ©s par les cellules de captage des nutriments, les entĂ©rocytes.

Cellules d’absorption et d’assimilation digestives : les entĂ©rocytes sont les cellules qui se trouvent sur les villositĂ©s de la paroi intestinale et qui produisent plein de diffĂ©rents enzymes qui dĂ©compose les molĂ©cules de nutriment en molĂ©cules absorbable et qui ensuite les absorbes dans le sang et dans la lymphe. Ils doivent toujours ĂȘtre en bonne santĂ© pour effectuer leur travail d’une importance cruciale au continument de la vie.

À l’état ASSIMILABLE : Ă  cette Ă©tape la muqueuse du duodĂ©num va commencer Ă  absorber et faire passer dans le sang des Ă©lĂ©ments finement prĂ©parĂ©s. A son niveau, il se charge principalement de certains corps gras mais surtout des Ă©lĂ©ments disponibles comme les vitamines, le calcium ou le fer.

Le jĂ©junum, deuxiĂšme partie du petit intestin, la partie la plus vascularisĂ©e du systĂšme digestif. C’est ici que l’ensemble des nutriments va ĂȘtre absorbĂ© pour passer dans le systĂšme sanguin.

Le jĂ©junum mesure entre 2 et 6 m de long pour 3 Ă  4 cm de diamĂštre. C’est de loin l’organe le plus allongĂ© du systĂšme digestif et pour cause : plus la surface d’absorption est grande, plus il va pouvoir capter d’élĂ©ments nutritifs. Et pour faire avancer en permanence la quantitĂ© de matiĂšre qui le traverse, il est couvert d’une couche de muscles qui dansent et se contractent Ă  intervalles rĂ©guliers – cette action mĂ©canique, ça s’appelle le pĂ©ristaltisme intestinal.

Environ une heure aprĂšs avoir mangĂ©, quand l’estomac a dĂ©cidĂ© d’évacuer la premiĂšre partie du bol alimentaire, la porte d’entrĂ©e de l’intestin – le pylore – dĂ©clenche une puissante onde qui va parcourir toute la grĂȘle. Ce signal averti les organes que du nouveau chyme arrive. Les travaux se modifie et d’adapte, normalement la digestion de l’ancien chyme est terminĂ©e et les travaux de nettoyage sont en cours. Au signal on pousse le tous les vers la sortie on arrĂȘte les travaux de nettoyage et on commence les nouveaux travaux de digestion.

Mais si on remange trop rapidement (encore) et que l’on grignote(encore), du nouveau chyme fini par arrivĂ© avant que la digestion ne soit terminĂ©e, (et l’étape nettoyage encore moins) la digestion s’arrĂȘte soudainement, le systĂšme de nettoyage aussi. L’intestin, ne gardera pas la chyme Ă  moitiĂ© assimiler pour la mĂ©langer avec la nouvelle, essayer le plus qu’il peut d’assimiler tout ça dans un gros mess. Non, aulieu ce qu’il va faire c’est de vider le vieux stuff et de recommencer avec le neuf. Il pousse tous vers la sortie. Il tire la chasse illico presto.

Ceci provoque la malabsorption et l’encrassement. La malabsorption s’accompagne donc souvent de ce qu’on appelle une stĂ©atorrhĂ©e : ce sont des selles molles, souvent assez jaunes, jaunes car les lipides ne se sont pas digĂ©rĂ©s. La mesure de ce taux est d’ailleurs l’examen le plus classique pour Ă©tablir le diagnostic de malabsorption.

C’est pourquoi il est trùs important de laisser suffisamment de temps entre les repas pour laisser la digestion et l’assimilation se terminer et aussi un peu de temps pour faire du nettoyage avant une nouvelle onde de chyme.

Absorption des nutriments

Chaque villositĂ© de notre intestin est parcourue de 2 rĂ©seaux (sanguin et lymphatique) chargĂ©s d’absorbĂ© et de transporter dans le corps tout ce qui pourra ĂȘtre rĂ©coltĂ© dans l’intestin.


1) Les vaisseaux sanguins rĂ©cupĂšrent la majoritĂ© des nutriments et propulsent le sang, ainsi chargĂ©, Ă  notre usine de traitement anti-toxines : le foie. Une fois dĂ©barrassĂ© de toutes les molĂ©cules polluantes et indĂ©sirables, ce sang propre et super nutritif est envoyĂ© au cƓur, qui gĂšre la distribution Ă  tous les organes du corps.

2)En parallĂšle, les lipides vont partir dans le systĂšme lymphatique.

Le FOIE

ArrivĂ© au foie, les divers glucides (glucose, fructose, galactose, etc.) s’assemblent en grosses molĂ©cules – le glycogĂšne – pour ĂȘtre stockĂ©s. Le foie un rĂŽle important dans le contrĂŽle de la glycĂ©mie : quand le niveau de sucre dans le sang est en excĂšs, il met le glycogĂšne en rĂ©serve pour des temps plus durs de manque de nourritures. (Court-terme) Il stocke aussi un peu de lipide dans les cellules hĂ©patique sous forme de triglycĂ©rides qu’il pourra utiliser aussi plus tard lorsque la bouffe manque. (Long-terme).

Le sang chargĂ© de nouveau nutriment qui passe dans le foie est aussi chargĂ© de nouvelle toxines. Si on a manger su pain faite avec de la farine de glyphosate surtout. Le foie est officiellement chargĂ© de rendre les substances toxiques parfaitement inoffensives pour l’organisme.

Il neutralise aussi certaines substances actives des médicaments

Il dĂ©grade l’ammoniac â€“ toxique neurologique naturellement produit lors de la digestion – pour le transformer en urĂ©e, qui sera Ă©vacuĂ©e par les urines.

Le foie fait une autre tĂąche en parallĂšle continuellement en plus : les globules rouges ont une durĂ©e de vie limitĂ©e, 120 jours environ, sont dĂ©truits dans la rate et le foie rĂ©cupĂšre la tĂąche de dĂ©grader les dĂ©chets de globules rouge expulsĂ©e par la rate.  La dĂ©gradation de l’hĂ©moglobine produit de la bilirubine qui, une fois transformĂ©e, sera Ă©vacuĂ©e avec la bile et lui donnera sa couleur jaunĂątre.

Il dĂ©grade l’alcool au travers de ça, en plus, quand il y en a, Il n’a pas le choix, l’alcool doit aussi se faire dĂ©grader


Aussi, encore en parallĂšle le foie produit constamment de la bile, qui est trĂšs importante, c’est avec en masse de bile que ça se passe bien, gĂ©nĂ©reusement produite Ă  raison de prĂšs d’un litre par jour. MĂ©lange d’eau, de cholestĂ©rol, de bilirubine et de sels biliaires, c’est cette substance qui te permet de digĂ©rer des graisses par Ă©mulsion â€“ c’est Ă  dire de les fragmenter en microgouttelettes qui ensuite assimilable. Le foie produit de la bile 24h/24, et il en stocke prĂšs de la moitiĂ© la nuit dans ta vĂ©sicule biliaire.

Mais ce n’est pas fini, le foie synthĂ©tise en plus tout un tas de protĂ©ines et autres molĂ©cules essentielles au bon fonctionnement de ton organisme : l’albumine, les globines, les facteurs de coagulation du sang, la ferritine
 Sans rentrer dans le dĂ©tail de chacune, de tout cette histoire il faut retenir un truc essentiel : LE FOIE EST ULTRA SOLLICITÉ EN PERMANENCE. Donc plus on lui rajoute d’ouvrage, moins il pourra accomplir Ă  bien ses autres missions.

C’est pourquoi le fait de manger moins laisse au foie le temps de finir la digestion, puis l’épuration puis aprĂšs le nettoyage et alors la synthĂšse et production et les autres tĂąches. Manger moins : ce qui veut dire par exemple arrĂȘter de manger le soir aprĂšs 6-7 heures, recommencer seulement vers 10-11 heure le lendemain matin et de pas de grignotage entre les repas durant la journĂ©e. Cela permettra au foie d’accomplir un peu plus et restĂ© jeune plus longtemps.

Partie terminale de l’intestin grĂȘle, l’ilĂ©on fait la jonction entre le jĂ©junum et le cĂŽlon. Il possĂšde une structure et une fonction similaire au jĂ©junum. MĂȘmes muscles pour assurer un bon pĂ©ristaltisme, mĂȘmes cellules pour l’absorption des nutriments. Dans son cas, il s’occupe en particulier de l’eau, des sels biliaires, de la vitamine B12, et de certains Ă©lectrolytes (sodium, potassium). il abrite surtout la principale base de dĂ©fense du systĂšme digestif : les  plaques de Peyer.

TrĂšs simplement, sous la muqueuse intestinale de l’ilĂ©on, on trouve des tissus spĂ©cifiques follicules lymphoĂŻdes qui abritent une quantitĂ© de lymphocytes B et T, nos principales cellules de dĂ©fenses immunitaires, prĂȘtes Ă  dĂ©gainer au premier moment de doute. Comme il y a moins de mucus protecteur au-dessus des Plaques de Peyer, tout ce qui passe devant est passĂ© au scanner. La prĂ©sence du moindre intrus rĂ©veille alors les lymphocytes qui dĂ©clenchent une rĂ©action immunitaire pour nous dĂ©fendre.

En continuant notre voyage, des fibres non digĂ©rĂ©es, des minĂ©raux non absorbĂ©s, et un mĂ©lange de dĂ©chets variĂ©s. Plus qu’une porte Ă  franchir et nous serons enfin Ă  l’ultime Ă©tape de notre voyage : le colon. Le colon termine la digestion des fibres, absorbe les derniers nutriments et minĂ©raux, rĂ©absorbe l’eau et fabrique les selles pour l’évacuation. Le colon est la maison de notre microbiote. On verra dans les prochaine ligne son importance dans le travail de digestion.

Le cĂŽlon et la rencontre avec le microbiote intestinal.

Le Microbiote  est l’ensemble des micro-organismes vivants qui se trouve dans le systĂšme digestif humain mais qui ne sont pas humain.: une grande partie de bonnes bactĂ©ries mais contient aussi des mauvaise bactĂ©ries, champignons, pathogĂšne, levures etc.

Si on regarde la balance, l’ensemble du peuple bactĂ©rien pour un individu reprĂ©sente
 2kg Ă  la pesĂ©e!
Chacun d’entre nous abrite en effet prĂšs de 100 000 milliards de bactĂ©ries, soit environ 10 fois plus que les cellules qui nous composent – c’est la raison pour laquelle on entend souvent que l’homme est « Ă  90% bactĂ©rien Â». En effet, chez un humain adulte, on recense plus de 160 espĂšces diffĂ©rentes ! De fait, on Ă©value le mĂ©tagĂ©nome (nombre de gĂšnes) de cette population bactĂ©rienne environ 150 fois supĂ©rieur au nĂŽtre ; le  microbiote intestinal compterait ainsi prĂšs de 3 millions de gĂšnes.
Dernier truc Ă  savoir : la densitĂ© de population n’est pas la mĂȘme tout le long du tube digestif. Aussi, plus on se situe haut dans l’intestin (zone « propre Â» du systĂšme digestif) moins on rencontre de bactĂ©rie ; et plus on approche de la sortie, plus la population est concentrĂ©e. C’est dans le cĂŽlon qu’on atteint le « climax Â», avec prĂšs de 1011 bactĂ©ries par gramme de matiĂšre.

Ton microbiote prend en charge tout un tas de fonctions que nous n’avons pas eu besoin de dĂ©velopper: Ă  ce titre, il peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un organe vital Ă  part entiĂšre.

Certains rĂ©sidus alimentaires sont ne pas dĂ©gradable par l’organisme tel que les fibres alimentaires que l’on retrouve par exemple dans la composition des lĂ©gumes. C’est lĂ  que les bonnes bactĂ©ries viennent en aide avec leur savoir-faire. Ton microbiote va donc les fermenter et produira alors des gaz, mais aussi des acides aminĂ©s essentiels (plus particuliĂšrement tyrosine et tryptophane) ainsi que les vitamines B et K qui, jusqu’alors, n’avaient pas pu ĂȘtre synthĂ©tisĂ©es par le systĂšme digestif.

De plus ce fameux microbiote s’occuperas de l’hydrolyse des amidons et des polysaccharides, conversion de certains nutriments en produits assimilables, rĂ©gulation des minĂ©raux en excĂšs (magnĂ©sium et calcium) 
 Bref, sans lui, il manquerait un paquet de rouages pour faire tourner la machine correctement.

Il accomplit aussi un travail immunitaire incroyable, 70% de notre immunitĂ© vient de l’aide de notre microbiote. Certains micro-organismes neutralisent eux-mĂȘmes des polluants, d’autres luttent directement contre les infections de pathogĂšnes.

Notre microbiote est capable d’influencer le fonctionnement global du corps ! Certaines souches de bactĂ©ries rĂ©gulent la production de mucus protecteur, d’autre on l’a capacitĂ© de booster la motricitĂ© intestinale et d’autres encore s’occupe de la bonnes tenue et fonctionnalitĂ© des jonction serrĂ©s, des entĂ©rocytes et cellules Ă©pithĂ©liales de la muqueuse.

On ne listera pas ici toutes les fonctionnalitĂ©s du microbiote mais on voit bien que l’évolution des humains c’est avĂ©rer Ă  interagir en Ă©troite relation avec le restant de la faune et de la flore de son environnement. Cette relation profonde au niveau de la gestion propre de notre mĂ©tabolisme de notre immunitĂ© et notre assimilation, en comptant que ceux-lĂ , est indissociable.

Le cĂŽlon est l’organe le plus colonisĂ© par les microorganismes. Habituellement, la flore microbienne du cĂŽlon est considĂ©rĂ©e comme une unitĂ© homogĂšne. Toutefois, il s’agit lĂ  d’une simplification excessive. Les bactĂ©ries existent dans diffĂ©rents micro-habitats et niches mĂ©taboliques dans la couche de mucus qui tapisse l’intestin, dans la muqueuse et Ă  la surface des dĂ©bris digestifs sur la paroi intestinale. Ces microcosmes changent constamment selon que les nutriments sont digĂ©rĂ©s ou non et selon que de nouvelles sources alimentaires sont disponibles ou non. Les facteurs environnementaux, la composition des nutriments, la composition chimique du milieu de culture et les mĂ©canismes de dĂ©fense liĂ©s au systĂšme immunitaire adaptatif et innĂ© jouent tous un rĂŽle dans la formation et la dĂ©gradation des bactĂ©ries.

La surface de la paroi intestinale est modifiable par les choix alimentaires. Le régime alimentaire, les prébiotiques, les probiotiques et les antibiotiques sont probablement les plus importants modificateurs externes des communautés bactériennes.

Dans le cadre de ton systĂšme digestif, l’élĂ©ment le plus impactant susceptible de modifier le milieu, c’est Ă©videmment ton alimentation. Elle constitue ton carburant et le carburant des bactĂ©ries, aussi pense bien que lorsque tu manges, tu ne nourris pas que toi !

Au bilan : il existe bel et bien une saisonnalitĂ© dans le microbiote humain, et celui-ci Ă©volue directement en fonction de l’alimentation qu’il reçoit.

Les individus qui composent ton microbiote se comportent non pas comme des individus isolĂ©s, mais comme une somme d’espĂšces qui travaillent en parfaite collaboration et qui s’entraident ou se nourrissent les unes les autres.

Tout ça pour crĂ©er un Ă©quilibre subtil, mais absolument indispensable. Ainsi, certaines souches aĂ©robies consomment l’oxygĂšne pour que subsistent les bactĂ©ries anaĂ©robies. Elles-mĂȘmes dĂ©gradent des nutriments et libĂšrent des produits nĂ©cessaires Ă  la survie d’autres espĂšces, etc.

La constitution de la flore et microbiote intestinale n’est pas fonction de l’ñge, du sexe ou de l’hĂ©rĂ©ditĂ©, mais bien de notre alimentation !

Une bonne nouvelle : mĂȘme si les principales composantes restent stables au cours de la vie, il est PARFAITEMENT POSSIBLE DE FAIRE ÉVOLUER SON MICROBIOTE par l’alimentation.

Un déséquilibre des bactéries intestinales est la cause presque tous les maladies il faut lui voir, du moins un peu.

Presque tous les maladies peuvent ĂȘtre amĂ©liorer ou soignĂ©es en amĂ©liorant sa flore intestinale!

Des bactĂ©ries amies pour la vie! Comment les nourrir et les garder en abondance. CONSOMMER DES QUANTITÉS DE FIBRES ALIMENTAIRES.

Les Fibres Alimentaires

Caractéristiques des fibres alimentaires :

  • Appartiennent Ă  la famille des glucides, ce sont des polysaccharides amidonnĂ©s
  • Elles sont les restant provenant de la paroi cellulaire ou du cytoplasme des vĂ©gĂ©taux.
  • Elles sont non dĂ©gradables par les enzymes digestives.
  • ClassĂ©es en fibres solubles et fibres insolubles
  • Les fruits, lĂ©gumes, lĂ©gumineuses et cĂ©rĂ©ales complĂštes en sont riches
  • RĂ©gulent le transit et diminuent la charge glycĂ©mique aprĂšs un repas
  • Ont un effet positif sur la satiĂ©tĂ©
  • Elles n’ont aucune valeur Ă©nergĂ©tique direct pour les humains mais deviennent la nourriture de prĂ©dilection pour nos amis bactĂ©ries qui vivent en nous.
  • Dans le tube digestif, les fibres gonflent et emprisonnent certaines molĂ©cules issues de l’alimentation pour faciliter leur Ă©vacuation par les selles. Il en va de mĂȘme pour tous les intrus plus toxiques comme les nitrates, pesticides, etc.

Les fibres solubles vont emmagasiner l’eau et former un gel de maniĂšre Ă  faire glisser les selles (elles n’augmentent pas le volume des selles). Tu peux voir ce phĂ©nomĂšne en faisant tremper des graines de lin par exemple. Elles deviennent alors “gĂ©latineuses”. C’est comme si elles se “dissolvaient” partiellement dans l’eau (solubles Ă  l’eau).

Les fibres insolubles ne forment pas de gel, mais emmagasinent l’eau de maniĂšre Ă  augmenter le volume des selles. Des selles plus grosses facilitent le travail de l’intestin et du pĂ©ristaltisme. L’intestin a alors une meilleure “pogne” pour agripper la selle et la pousser le long de l’intestin jusqu’Ă  l’anus d’oĂč elle sera Ă©vacuĂ©e. (C’est un peu comme avec les lĂ©gumineuses qu’on laisse tremper une nuit. Elles ne forment pas de gel, mais grossissent dans l’eau.)

Lorsque les fibres alimentaire manque certaines bactĂ©ries se nourrissent de notre mucus intestinal bien aimĂ©. En effet, ce dĂ©licieux mucus protecteur est rempli de glycoprotĂ©ines dont nos bactĂ©ries peuvent se nourrir quand elles ont un petit creux – ce qui, tu l’auras compris, n’arrange pas nos affaires. Mais, si on leur prĂ©sente rĂ©guliĂšrement leur ration de fibres ce phĂ©nomĂšne de grignotage de notre bon mucus protecteur n’arrivent pas ou arrive moins. Il en reste plus pour nous. Le partage est Ă©quitable!

Une alimentation dĂ©pourvue ou trop faible en fibres alimentaires est peu rassasiante. Elle rĂ©sulte en une disbiose du microte car il n’y a pas de nourriture pour entretenir la colonie de bonne bactĂ©rie.

Quoi d’autres contrîlent la digestion ?

Il y a trois autres choses principales qui contrĂŽlent le processus de digestion :

  1. RĂ©gulateurs hormonaux (systĂšme endocrinien) : Des cellules tapissent l’estomac et l’intestin grĂȘle. Ces cellules libĂšrent des hormones qui aident Ă  contrĂŽler la digestion, par exemple en stimulant la production de sucs gastriques.
  • Nerfs extrinsĂšques (systĂšme nerveux central) : extrinsĂšque signifie « externe » et fait rĂ©fĂ©rence aux nerfs qui relient les organes digestifs Ă  la moelle Ă©piniĂšre et au cerveau. Ceux-ci sont stimulĂ©s en touchant, en goĂ»tant ou en pensant Ă  la nourriture.
  • Nerfs intrinsĂšques (systĂšme nerveux entĂ©rique) : ce sont les nerfs qui se trouvent dans le tractus gastro-intestinal et font partie de leur propre systĂšme nerveux appelĂ© systĂšme nerveux entĂ©rique, ou ENS. Ils se dĂ©clenchent lorsque la nourriture les touche. Une fois stimulĂ©s par la nourriture, ils dĂ©clenchent la production de sucs gastriques et rĂ©gulent Ă©galement la vitesse Ă  laquelle les aliments se dĂ©placent dans le tractus gastro-intestinal.

Malheureusement, la plupart des gens ne parlent pas beaucoup (ou pas du tout) du rĂŽle des hormones et des signaux nerveux dans la digestion. Au lieu de cela, ils se concentrent principalement sur les sucs gastriques. En fait, ce sont les hormones et le systĂšme nerveux qui contrĂŽlent les sucs gastriques ! Mais nous savons aussi qu’une grande partie de la digestion (et de nombreuses autres fonctions corporelles) est contrĂŽlĂ©e par les bactĂ©ries rĂ©sidant dans nos intestins.

Une partie des hormones et les signaux nerveux est contrĂŽlĂ©e par le cerveau, et c’est pourquoi le stress peut provoquer une indigestion par exemple.

La finalitĂ© c’est que c’est un grand tout, les hormones, les signaux, les bactĂ©ries et la production de sucs gastrique.

Une saine production de sucs gastrique et une colonie de bonnes bactĂ©ries supportĂ© par un cerveau serein dans un bon mode de vie nous procure une bonne digestion et une bonne assimilation. Â